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TEST AUTO
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Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch

Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch

On passe le surnom qu’on lui donne – Godzilla – mais il faut avouer que cela intrigue, on pense à un bolide immense, agile, intelligent et surpuissant. Après avoir eu le privilège de tester cette super-car sur le circuit de l’Ouest Parisien et sur route, je trouve que ces qualificatifs lui correspondent vraiment. Explications.

Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch

Croisement de Mirage 2000 et de Type 10

4m65 de long et 1 tonne 740 kgs. Encore une fois, ça en impose pour une sportive qui vise à atomiser toutes ses collègues allemandes et italiennes. Taillée à la serpe, elle peut sembler cubique et disgracieuse par rapport au design épuré de la concurrence. Soit, mais il faut avouer que cet avion de chasse croisé avec un char d’assaut, camper sur des jantes de 20 pouces lui donne un sacré charme ! Elle dégage un sentiment de robustesse et de puissance : le genre de voiture qui déracine les platanes. 4 sorties d’échappement, un aileron très bien intégré, des optiques avant directement réadaptées de sa petite sœur 350z, des vitrages latéraux qui s’effilent vers l’arrière, et des appendices de bas de caisse qui jouent tous un rôle pour coller la bestiole à la route. Une œuvre d’art en somme.

Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch

Dans le cockpit

Rappelons que nous sommes dans une auto à 85 000 euros. Certes, c’est beaucoup pour un SUV mazout, mais pour une voiture offrant de telles prestations, ça frise le scandale !

« Ce n’est pas assez cher mon fils ! Achète une allemande deux fois plus chère pour ne pas aller plus vite ».

Donc pour les ptits malins qui ne sont pas à la recherche de prestige de marques, la GTR offre un habitacle de très bonne facture, des baquets aux ptits oignons, et une position de conduite idéale (même si on fait plus bas ailleurs). Avis aux grands : ne pas mesurer plus de 1m90 pour piloter et pas plus de 1m70 pour l’arrière.

Bref, du cuir, des touches d’alu, de carbone, et surtout un grand écran multifonction avec toutes les informations en temps réel : pression des deux turbos, indicateur de G en accélération et latéral avec une courbe filante en temps réel. Assez jouissif de voir combien de G on prend dans un rond-point pris un peu rapidement… (jamais à plus de 50km/h bien sûr !). Des boutons type aviation permettent de régler les suspensions en roulant, de Confort à Sport, c’est aussi amusant de passer sur une plaque d’égout en comparant les deux modes : filtration parfaite à planche à pain où le moindre défaut de la route se fait sentir. La GTR dissimule dans son intérieur tout cuir une multitude d’enceintes, pour faire boite de nuit sur l’autoroute. Le coffre de 315 L permet de partir pour un week-end à 4, totalement fou pour une voiture super sport ! Bienvenue dans une manette de PlayStation habitable.

Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch

Et que ça souffle !

Bouton Start, le monstre se réveille. Enfin le monstre… Il ne s’agit « seulement » que d’un 6 cylindres en V. Bi-turbo, certes (qui lui procure un couple de camion : 588Nm !!). Il se fait discret à bas régime, mais gronde et souffle fort dès les montées en régime. Ça pousse fort, très fort ! Et surtout constamment, elle ne s’essouffle jamais. Les suspensions réglées sur Sport, la boite en mode shifter avec les grandes palettes fixent derrière volant (la boite de vitesse offre un mode tout auto pour cruzer et un mode avec palettes au volant, si l’envie de brûler la gomme nous prend subitement) : je vous présente le scalpel à asphalte. Les 4 roues motrices aident le bolide à se catapulter à 100, 150, 180, 220 km/h avec autant de facilité qu’aurait un haltérophile à soulever une brique de lait. Les compteurs très lisibles permettent de voir en gros le rapport engagé (ce n’est pas toujours évident de savoir où on en est, ça défile vite le paysage !)

Sur sec, c’est diaboliquement efficace, certains diront que ce n’est même pas drôle, tellement cette GTR tient le pavé. Seul en phase de ré accélération forte en sortie de virage sous la pluie, on sent le train arrière qui par un peu en crabe, mais on est bien loin des têtes à queue incontrôlable des vielles Corvettes ! Le freinage semble inépuisable et arrête les 1800kgs (avec pilote) sans le moindre problème avec un mordant incroyable. C’est une auto très rassurante, son gabarit imposant et son capot interminable y sont pour beaucoup. Les créneaux ne doivent pas être de tout repos d’ailleurs.

Daily car : okay ; griller tout le monde sur circuit : okay, partir en vacances et cruzer : okay. Faire le plein de sensations : moins okay. En effet, tout est tellement pointu et efficace, qu’on n’a même pas l’impression d’aller vite parfois, sauf quand on voit les autres dans le rétro. A titre de comparaison, on prend plus de plaisir de pilotage dans une Mégane RS3 presque 2 fois moins puissante, ça glisse plus, en allant moins vite. Mais la Nissan GTR reste inégalée, on apprend à laisser travailler l’électronique et savourer tant de puissance canalisée et maitrisée.

Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch

L’acheter

Vous voulez vous alléger le compte en banque ? 85 000 euros pour le modèle 2009 (94 500 euros en 2014, et oui les chevaux en plus ça se paye), mais le marché de l’occasion fleuri gentiment, vous pouvez trouver un beau modèle de 2009 en super état à moins de 50 000 euros , soit le prix d’une Golf 7 R avec quelques options !!!

Sinon, des très bonnes occasions comme une Nissan GTR de mi-2012, 550 ch et 14 000kms s’échange contre 80 000 euros, soit 5000 euros de moins qu’un modèle neuf de 2009, et avec 65 ch de plus.

Sachez aussi que l’entretien est un budget à prendre en compte :

1500 euros de carte grise, en moyenne 8 à 10 000 euros /an pour faire tourner la bestiole pour un usage non intensif, assurance comme pour n’importe quelle super car bien que raisonnable, compter 1600 euros/an pour un bonus 50 en moyenne. Et surtout, n’oubliez pas de passer à la case garage et révision tous les 6 mois ou 10 000kms. Le moins drôle, c’est quand il faut changer des pièces importantes (provenance japon) comme un phare (1150 euros), autant pour une jante, jeu de plaquettes avant à 660 euros, le moteur (à 26 000 euros, soit une petite BMW série 1 2014), la boite de vitesse (15 000 euros).

Son prix d’achat est deux fois moins élevé que ses concurrentes directes, cependant le prix des pièces est 3 fois plus élevé. Mais entre nous, il faut vraiment faire le goret pour plier une jante !

Val

Panorama (5 photos)
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Test Nissan GTR 3.8L V6 485ch
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